J'ai regardé le diable en face by Tabachnik Maud

J'ai regardé le diable en face by Tabachnik Maud

Auteur:Tabachnik, Maud [Tabachnik, Maud]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782226156822
Amazon: 2226156828
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2005-03-01T23:00:00+00:00


Ferrari et Gardner s’installèrent devant le bureau du gouverneur. Armandariz était présent, ainsi que Cortez et Aguilar. La fine fleur policière du pays.

Ferrari se demanda si Gardner et lui n’auraient pas dû venir avec leur avocat.

Martínez sourit largement aux deux Américains.

— Eh bien, on n’a pas chômé la nuit dernière... Un peu plus d’un million de dollars, autant de coke et d’héroïne, nos ministres vont être contents. Et quand nos ministres sont contents... il ricana, nous le sommes aussi.

Il alluma un cigare.

— Dominicain, pas cubain, reprit-il vers ses visiteurs. Nous respectons votre embargo. Dommage que nous n’ayons pas pu interroger les dealers...

Il tira une profonde bouffée de son cigare.

— Les réseaux colombiens vont devoir changer de stratégie. Et voyez-vous, dit-il brusquement en se penchant sur son bureau, c’est exactement ça qui nous ennuie. Que vont-ils inventer, à présent ? L’espace aérien est surveillé, les côtes sont sous contrôle, ce qui n’empêche pas la drogue d’arriver par la mer des Caraïbes, par courtes étapes, dans des embarcations qui partent avec un minimum d’essence et un maximum de poudre blanche. Il leur restait la route... Et la route n’est plus sûre. Si seulement un des livreurs avait survécu...

— Les deux Colombiens n’étaient que blessés, interrompit Ferrari, curieux qu’ils soient morts tous deux le temps d’arriver à l’hôpital.

Martínez se renversa dans son fauteuil et considéra l’Américain.

— Capitaine Cortez, qu’indique votre rapport ? demanda-t-il en s’enveloppant de fumée, sans quitter Ferrari des yeux.

Cortez se rapprocha du bureau.

— Juan Ribero et Francisco Martez travaillaient pour le cartel de Medellin. Ils étaient chargés de livrer pour deux millions de drogue à la mafia de Juárez, et...

— Pas deux millions, chuinta Armandariz, à peine plus d’un million de dollars. Les journaux ont exagéré, comme à leur habitude.

Il avança vers Martínez.

— La drogue a été entreposée au centre de rétention des substances illicites comme pièce à conviction, avant d’être détruite. Les dollars ont été remis à la Banque centrale de Chihuahua sur le compte gouvernemental. D’après le rapport du capitaine Cortez, et ce que j’ai vu, les bandits en question étaient mourants quand ils ont été emmenés. Ils avaient peu de chances de survivre. L’ambulance qui les a pris en charge n’était pas équipée en matériel d’oxygénation, et les deux hommes, touchés de plusieurs balles aux poumons, n’ont pas résisté.

— Et ce Rubén, demanda Martínez, qu’est-il devenu ?

— Nos services le recherchent, répondit Aguilar en faisant à son tour un pas en avant.

Ferrari avait l’impression d’assister à une représentation théâtrale où les acteurs sortiraient un à un des coulisses pour réciter leur rôle. Il s’appuya d’une main sur le bureau du gouverneur.

— Il travaille pour un trafiquant notoire, Abdallah Djemal. Il est probablement envisageable de le retrouver, et de nous le livrer.

— S’il n’est pas déjà mort, soupira Aguilar. Ici, on ne plaisante pas avec les incapables. Et il l’est sûrement aux yeux de son patron.

— Djemal ?

— Djemal ou un autre. Nous n’avons aucune preuve que ce ressortissant marocain soit un trafiquant de drogue. Il est associé



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